La Commission Internationale de Diplomatique organise à Strasbourg, les 30 et 31 mars prochains, un colloque sur le thème « Repousser les frontières de la diplomatique. Pourquoi élargir les activités de la CID ? » (voir programme).
La Commission Internationale de Diplomatique, affiliée au Congrès International des Sciences Historiques, regroupe l’essentiel des diplomatistes européens, c’est-à-dire des spécialistes de diplomatique : science auxiliaire de l’histoire consacrée à l’étude et à l’édition des actes écrits.
Née par et pour la critique des actes données par les rois mérovingiens, la diplomatique a progressivement étendu son champ d’action à l’ensemble des documents d’archives, y compris les comptabilités, registres d’ordonnances...
En revanche, la diplomatique est restée une discipline essentiellement centrée sur le Moyen Âge européen : parce que c’est dans l’étude des documents médiévaux qu’elle s’est développée ; parce que aussi les documents médiévaux posent des problèmes critiques (critique d’authenticité, mais aussi critique des conditions de leur production, de leur conservation) particulièrement épineux, dus entre autres au fait que ceux qui donnaient les actes maîtrisaient souvent moins bien l’écrit que ceux qui les recevaient, et au caractère manuscrit de l’ensemble de la production écrite médiévale.
Dans le cadre d’une démarche comparative, la Commission Internationale de Diplomatique souhaite amener ses membres à mieux prendre en compte les travaux et les préoccupations de ceux qui travaillent sur des documentations contemporaines du Moyen Âge, mais issues de milieux différents. Dans ce cadre elle avait réuni une première conférence à Gand en 2015 (Pushing boudaries in Diplomatics. Why expand the range of the activities of the CID?), avec des interventions sur la diplomatique des Mamelouks et celle de la Serbie (compte-rendu : https://cidipl.org/2015/10/01/colloque-technique-2014-de-la-cid-la-diplomatique-des-frontieres-compte-rendu/#more-180)
La C.I.D. souhaite réunir une deuxième rencontre thématique à ce sujet à Strasbourg, les 30 et 31 mars 2017. Le choix de Strasbourg est dû au fait que c’est dans cette ville qu’avait déjà été organisée, en 2013, une rencontre euro-japonaise de diplomatique comparée (publiée en japonais dans Dispute, Contract and Document Practice : Comparative Studies on the Medieva and Early Modern Period, Tokyo, 2014).
Renseignements : btock@unistra.fr