Arts, civilisation et histoire de l'Europe - ARCHE - UMR 3400 - Faculté des sciences historiques - FSH - Université de Strasbourg https://histoire.unistra.fr fr Arts, civilisation et histoire de l'Europe - ARCHE - UMR 3400 - Faculté des sciences historiques - FSH - Université de Strasbourg Sat, 20 Apr 2024 10:31:20 +0200 Sat, 20 Apr 2024 10:31:20 +0200 TYPO3 EXT:news news-16360 Wed, 03 Apr 2024 11:58:15 +0200 Appel à contribution : revue Histoire de l'Art n° 95 /actualites/actualite/histoire-de-lart-n-95 numéro coordonnée par Denise Borlée, Emmanuel Lamouche et Florian Meunier Actualités de l'ARCHE news-16229 Wed, 13 Mar 2024 16:32:37 +0100 Acteurs de la formation à l’architecture en régions : figures, groupes et productions (XIXe-XXe siècles) /actualites/actualite/acteurs-de-la-formation-a-larchitecture-en-regions-figures-groupes-et-productions-xixe-xxe-siecles AAC dans le cadre du programme de recherche CHeaR (Croiser les Histoires des écoles d'architecture en région)

La journée aura lieu le jeudi 7 novembre à l'ENSA de Strasbourg.

Les propositions composées d’un titre et d’un résumé accompagnés d’une courte biographie de l’auteur-ice sont attendues pour le 17 mai et à envoyer par courriel à l’adresse : chear2024@gmail.com 

 

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news-16136 Wed, 21 Feb 2024 14:42:47 +0100 Parcours d’architectes (XIXe-XXe siècles). Histoires et prosopographie /actualites/actualite/parcours-darchitectes-xixe-xxe-siecles-histoires-et-prosopographie

Appel à communications

Journée d'étude : Parcours d’architectes (XIXe-XXe siècles). Histoires et prosopographie

21 et 22 novembre 2024

Face à l’émergence de sources nouvelles, comment faire l’histoire des architectes en France ou ailleurs ? De quelle manière appréhender la réalité de leurs pratiques et de leurs parcours ? Plus généralement, qu’apportent les  méthodes prosopographiques à l’écriture de l’histoire de l’architecture ? C’est à ces questions que ces journées d’étude sont consacrées.

Les propositions de communication pourront porter sur la profession et les pratiques des architectes en France ou ailleurs, et questionner la période contemporaine (XIXe-XXe siècles) selon une ou plusieurs des entrées proposées dans l'appel. Elles seront composées d’un argumentaire d’une page environ, accompagné de la mention des sources mobilisées et d’une bibliographie succincte, ainsi que d'un court CV (une seule page). Elles sont à envoyer en format pdf, au plus tard le 29 avril 2024, à cette adresse : prosopoarchi[at]gmail.com 

 

Coordinateurs : Shahram Abadie, maître de conférences en histoire et cultures architecturales et Gauthier Bolle, professeur en histoire et culture histoire et cultures architecturales (ENSA de Strasbourg-UMR ARCHE) ; Maxime Decommer, maître de conférences en sciences humaines et sociales et Amandine Diener, maîtresse de conférences en histoire et cultures architecturales (ENSA de Bretagne-GRIEF).

Conseil scientifique : Véronique Biau (chercheuse HDR au Laboratoire Espaces Travail - CNRS-LAVUE, ENSA Paris-La Villette) ; Anne-Marie Châtelet (professeure émérite, ENSAS, UMR ARCHE) ; Daniel Le Couédic (professeur émérite, UBO, UR 7462 Géoarchitecture) ; Dave Lüthi (professeur d'histoire de l'architecture & du patrimoine, UNIL, Lausanne) ; Émilie d’Orgeix (directrice d’études, histoire culturelle des techniques, École pratique des hautes études, université Paris Sciences & Lettres).

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news-16091 Wed, 14 Feb 2024 11:25:36 +0100 ARCHE - UMR 3400 /actualites/actualite/arche-umr-3400 L'ARCHE est désormais une Unité Mixte de Recherche Depuis le 1er janvier 2024, l'ARCHE est une Unité Mixte de Recherche sous le sigle UMR 3400.

Ses deux tutelles sont désormais l'Université de Strasbourg et l'École nationale supérieure d'architecture de Strasbourg (Ensas).

Nous nous réjouissons de ce nouveau chapitre dans l'histoire de notre laboratoire !

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news-16038 Thu, 01 Feb 2024 08:49:17 +0100 Une biographie pour redécouvrir Lénine https://savoirs.unistra.fr/eclairage/une-biographie-pour-redecouvrir-lenine entretien avec Alexandre Sumpf Actualités de l'ARCHE news-15933 Mon, 29 Jan 2024 15:16:39 +0100 Militer au sein des réseaux internationalistes : une histoire globale par le bas /actualites/actualite/militer-au-sein-des-reseaux-internationalistes-une-histoire-globale-par-le-bas Colloque, Université de Strasbourg, 18-19 juin 2024 Université de Strasbourg, 18-19 juin 2024

Le présent colloque souhaite redéfinir l’internationalisme à travers ses réseaux et ses pratiques militantes en travaillant à partir des échelles macro et micro, afin de lui conférer une ouverture extra-européenne. Cette exigence répond au dialogue entre une histoire globale et une approche « par le bas ». Ces deux approches contribuent au renouveau de la prosopographie et à la redéfinition des enjeux herméneutiques du travail biographique1, notamment lorsqu’elles se fondent sur l’expérience et la phénoménologie des pratiques militantes, et leur spatialisation géographique et sociologique. De ce fait, les dynamiques de genre, les Subaltern studies, l’Alltagsgeschichte et les solidarités constitueront le nœud de ce colloque.

 

Argumentaire scientifique

Paradoxal, le XIXsiècle connut un double processus aussi antagonique que consubstantiel2. D’un côté, les Européens dessinaient les contours de leurs nouvelles communautés nationales sous l’égide d’une domination capitaliste abreuvée de mythes nationaux3 et de la recherche constante d’homogénéité des sociétés4. De l’autre, la création de ces nouveaux contours faisait naître, intellectuellement, pratiquement et spatialement, les internationalismes. Souvent écrit au singulier, ce concept servait, avant toute chose, à décrire des objectifs et des dynamiques d’organisation au sein du mouvement ouvrier. Pourtant, « l’internationalisme a pris de nombreuses formes, des mobilisations populaires aux structures institutionnalisées »5. Des mouvements féministes aux anticolonialistes, tous connurent leurs internationalismes, qu’ils fussent formels ou informels. Récemment, la focale s’est déplacée vers des courants politiques réputés moins enclins à l’internationalisme, tels que le conservatisme et le nationalisme. A contrario, le libéralisme et le pacifisme, séculaires pensées internationalisées, ont connu un renouvellement historiographique à travers la revue Journal of Pacifism and Nonviolence6 et les travaux de Jean-Michel Guieu et Stanislas Jeannesson7.

Ces nouvelles approches s’accompagnent d’une redéfinition du concept d’internationalisme et de ses protagonistes, les internationalistes. Ainsi, les historiens Michele di Donato et Mathieu Fulla décrivent les « internationalistes » comme des membres de communautés qui transcendent les frontières nationales, sans se contenter de les franchir8. Pour autant, le concept d’internationaliste a ceci de commun avec l’histoire transnationale, c’est qu’il fut souvent galvaudé afin de décrire des courants extra-frontaliers n'ayant pourtant aucune dynamique et pratiques militantes communes.

Ce présent colloque souhaite redéfinir l’internationalisme à travers ses réseaux et ses pratiques militantes en travaillant à partir des échelles macro et micro, afin de lui conférer une ouverture extra-européenne. Ici, nous entendons rompre avec un objet d’étude qui fut trop souvent confiné aux frontières de l’eurocentrisme, et appréhender le polycentrisme des réseaux internationalistes et leur perspective diachronique. Cette exigence répond au dialogue entre une histoire globale et une approche « par le bas ». La première se définit, selon Dominic Sachsenmaier, comme « d’autres conceptions de l’espace [qui vont] au-delà du nationalisme méthodologique et de l’eurocentrisme »9. Là où la seconde privilégie « les thèmes du privé, du personnel et du vécu »10. Elle crée une « histoire mosaïque » qui se conjugue bien avec l’histoire globale. Ces deux approches contribuent au renouveau de la prosopographie et à la redéfinition des enjeux herméneutiques du travail biographique11, notamment lorsqu’elles se fondent sur l’expérience et la phénoménologie des pratiques militantes, et leur spatialisation géographique et sociologique. De ce fait, les dynamiques de genre, les Subaltern studies, l’Alltagsgeschichte et les solidarités constitueront le nœud de ce colloque. Elles nous permettront d’aborder les nouvelles recherches sur le mouvement ouvrier, la décolonisation et le féminisme, tout en faisant apparaître des questionnements nouveaux sur les courants conservateurs, nationalistes et libéraux. Ainsi, "Histoire par le bas", Global history et Histoire transnationale joueront de concert dans notre colloque.

 

Axes possibles :

  • Différences entre internationalisme formel et informel
  • Spatialisation des réseaux internationalistes
  • Sociabilités militantes
  • Solidarités militantes
  • Transferts culturels/Transferts matériels
  • Vie quotidienne des militants et militantes sur le modèle de l’Alltagsgeschichte


Les communications ne devront pas dépasser 20 minutes.

Les langues de travail seront le Français et l’Anglais.

Le présent colloque fera l’objet d’une publication collective à l’issue de nos riches échanges.

 

Modalités de soumission

Il vous sera demandé :

  • Un résumé de 500 mots maximum.
  • Une bibliographie indicative de 6 ouvrages.
  • Une courte biographie de 4 à 5 lignes.

Les documents devront être envoyés à : colloqueinternationalistes[at]gmail.com

avant le 18 février 2024.


 

Comité scientifique

  • Nicolas Delalande (Sciences Po Paris)
  • Delphine Diaz (Université de Reims Champagne-Ardenne)
  • Alexandre Dupont (Université de Strasbourg)
  • Darya Dyakonova (International Institute in Geneva)
  • Stéphanie Prezioso (Université de Lausanne)
  • Clément Thibaud (Ecole des hautes études en sciences sociales)


 

Comité d’organisation

  • Lola Romieux (UR 3400 ARCHE, Université de Strasbourg)
  • Clément Fontannaz (UMR 7069 LinCS, Université de Strasbourg)
  • Andrea Benedetti (UMR 7069 LinCS, Université de Strasbourg)

 

Bibliographie indicative

Anceau Éric, Boudon Jacques-Olivier et Olivier Dard (dir.), Histoire des Internationales : Europe, XIXe-XXe siècles, Paris, Nouveau monde, 2017.

Bensimon Fabrice, Deluermoz Quentin et Moisand Jeanne (dir.), “Arise Ye Wretched of the Earth”: The First International in a Global Perspective, Leyde, Brill, 2018.

Blain Keisha N. et Gill Tiffany M., To Turn the Whole World Over: Black Women and Internationalism, Urbana, University of Illinois Press, 2019.

Delalande Nicolas, La lutte et l'entraide : l'âge des solidarités ouvrières, Paris, Seuil, 2019.

Di Donato Michele et Mathieu Fulla (dir.), Leftist Internationalisms, Londres, Bloomsbury, 2023.

Ducange Jean-Numa, Keucheyan Razmig et Roza Stéphanie (dir.), Histoire globale des socialismes, XIXe-XXIe siècle, Paris, PUF, 2021.

Dupont Alexandre, Une internationale blanche. Histoire d’une mobilisation royaliste entre France et Espagne dans les années 1870, Paris, Éditions de la Sorbonne, 2020.

Johannes Großmann, Die Internationale der Konservativen: Transnationale Elitenzirkel und private Außenpolitik in Westeuropa seit 1945, Berlin, De Gruyter, 2014.

Guieu Jean-Michel et Jeannesson Stanislas (dir.), « La Société des Nations, une expérience de l’internationalisme », Monde(s). Histoire, espaces, relations, n° 19, 2021.

Isabella Maurizio, Risorgimento in Exile: Italian Emigrés and the Liberal International in the post-napoleonic Era, Oxford, Oxford University Press, 2009.

Manjapras Kris, M.N. Roy: Marxism and Colonial Cosmopolitanism, Londres, Routledge, 2010.

Mokhtefi Elaine, Alger, capitale de la révolution : de Fanon aux Black Panthers, Paris, La Fabrique, 2019.

Palheta Ugo, La nouvelle internationale fasciste, Paris, Textuel, 2022.

Papini Roberto, L’Internationale démocrate-chrétienne. La coopération internationale entre les démocrates-chrétiens de 1925 à 1986, Paris, Cerf, 1988.

Rupp Leila J., « Constructing Internationalism: The Case of Transnational Women’s Organizations, 1888-1945 », The American Historical Review, vol. 99, n° 5, 1994, pp. 1571-1600.

Studer Brigitte, Travellers of the World Revolution: A Global History of the Communist International, Londre/New-York, Verso, 2023 [2020].

Studer Brigitte, The transnational world of the Cominternians, Basingstoke, Palgrave Macmillan, 2015.

Tzu-Chun Judy, Radicals on the Road: Internationalism, Orientalism, and Feminism during the Vietnam Era, Ithaca, Cornell University Press, 2013.

Van Der Linden Marcel, Transnational Labour History: Explorations, Aldershot, Ashgate, 2003.

Von Holthoon Frits et Van Der Linden Marcel (dir.), Internationalism and the Labour Movement, 1830 –1940, Leyde, Brill, 1988.


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1 Manjapra Kris, M.N. Roy: Marxism and Colonial Cosmopolitanism, Londres, Routledge, 2010.

2 Rupp Leila J., « Constructing Internationalism: The Case of Transnational Women’s Organizations, 1888-1945 », The American Historical Review, vol. 99, n° 5, 1994, p. 1571.

URL : https://www.jstor.org/stable/2168389

3 Citron Suzanne, Le mythe national, Ivry-sur-Seine, Les éditions de l’Atelier, 2008.

4 Slezkine Yuri, Le siècle des juifs, Paris, La Découverte et Seuil, 2008 [2004], p. 109.

5 Di Donato Michele et Mathieu Fulla (dir.), Leftist Internationalisms, Londres, Bloomsbury, 2023, intro., para. 2.

URL: https://www.perlego.com/book/3790687/leftist-internationalisms-a-transnational-political-history-pdf

6 Sous la direction d’Alexandre Christoyannopoulos, University of Loughborough.

7 Guieu Jean-Michel et Jeannesson Stanislas (dir.), « La Société des Nations, une expérience de l’internationalisme », Monde(s). Histoire, espaces, relations, n° 19, 2021.

8 Tzu-Chun Judy, Radicals on the Road, Ithaca, Cornell University Press, 2013, intro., para.5.

URL:https://www.perlego.com/book/1039065/radicals-on-the-road-internationalism-orientalism-and-feminism-during-the-vietnam-era-pdf

9 « Alternative conceptions of space beyond methodological nationalism and Eurocentrism. »; Sachsenmaier Dominic, « Global History », Version: 1.0, in: Docupedia-Zeitgeschichte, 11.02.2010

http://docupedia.de/zg/sachsenmaier_global_history_v1_en_2010

10 Ginzburg Carlo et Poni Carlo, « La micro-histoire », Le Débat, vol. 10, n° 17, 1981, p.133.

11 Manjapra Kris, M.N. Roy: Marxism and Colonial Cosmopolitanism, Londres, Routledge, 2010.

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news-15603 Wed, 10 Jan 2024 17:12:32 +0100 Marie de Rugy reçoit le Prix Ourisson 2023 http://www.cercle-gutenberg.fr/titulaires-et-laureats/prix-guy-ourisson-et-autres-prix-jeunes-chercheurs/ Marie De Rugy est lauréate du Prix Ourisson 2023. Toutes nos félicitations ! Actualités de l'ARCHE news-14799 Fri, 13 Oct 2023 09:48:46 +0200 Appel à articles https://ouvroir.fr/sources/index.php?id=842 Revue Source(s) (2025) : Mémoires transnationales des révolutions au xixe siècle (1820-1871) Actualités de l'ARCHE news-14761 Tue, 03 Oct 2023 12:33:29 +0200 Conférences 2023-2024 de la Société pour la conservation des monuments historiques d’Alsace https://scmha.alsace/les_activites/conferences/ Actualités de l'ARCHE news-14673 Wed, 13 Sep 2023 16:02:53 +0200 Erdal Kaynar dans la bibliothèque du CETOBaC https://www.youtube.com/watch?v=GXV-XM0ITqA Erdal Kaynar est l'invité de la bibliothèque du CETOBaC autour de son ouvrage "L'héroïsme de la vie moderne" Actualités de l'ARCHE news-14672 Wed, 13 Sep 2023 15:55:12 +0200 Lucas La Barbera sur Passion Médiévistes https://passionmedievistes.fr/81-lucas-architecture-gothique/ Lucas La Barbera est l'invité de Passion Médiévistes sur l'architecture gothique en bourgogne Actualités de l'ARCHE news-13710 Fri, 23 Jun 2023 00:00:00 +0200 Nouveaux membres /actualites/actualite/nouveaux-membres-5 L'ARCHE s'agrandit de 2 nouveaux membres associés. Découvrez leurs travaux ! Docteur.e.s de l'équipe et désormais associés : bienvenue à nouveau !

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news-13605 Mon, 05 Jun 2023 10:38:37 +0200 La fabrique des archives et des institutions (du Moyen Âge à 1870) /actualites/actualite/la-fabrique-des-archives-et-des-institutions-du-moyen-age-a-1870  

Journées d’études
La fabrique des archives et des institutions (du Moyen Âge à 1870)

 

Université de Strasbourg – Archives de la Ville et de l’Eurométropole de Strasbourg – Archives d’Alsace (sous réserve)
16-17 novembre 2023

 

Organisées par des historiens et historiennes médiévistes et modernistes travaillant dans l’axe « Sources, Éditions, Corpus » du laboratoire ARCHE à l’Université de Strasbourg, ces journées d’études souhaitent réunir des chercheuses et chercheurs s’intéressant aux fonds d’archives antérieurs à 1870, séries désignées par les archives institutionnelles contemporaines comme « closes », « figées », « anciennes », « révolutionnaires et modernes »1.

Ces lieux d’archives que nous fréquentons, et au-delà, toute institution – comprise ici comme une « organisation », repérable par une personnalité juridique associée à un nom propre, une démarcation entre un dedans et un dehors, un corps de règles et une participation consciente de ses acteurs (Fossier et Monnet 2009 ; Buton 2011) – ont l’avantage d’offrir a priori un cadre d’étude commode : elles sont productrices et conservatrices d’archives (Revel 1995) ; leurs inventaires invitent à approcher les fonds par producteurs, tels qu’ils furent perçus par leurs « inventeurs » aux temps de naissance de l’archivistique contemporaine (fin xviiie-xixe siècle). Un des pièges est alors d’envisager les fonds conservés comme le miroir de l’institution dont elles émanent. Le récit historique risque d’être téléologique et de ne conduire qu’à démontrer l’efficacité croissante d’institutions tenues pour immuables (Richet 1973, p. 67-68). Dans leur pratique, les historiens des temps anciens savent aussi combien il faut passer outre les catégories archivistiques modelées sur le temps long pour reconstituer la production scripturaire d’une époque donnée.

Puisqu’« […] il n’y a pas d’archives sans institutionnalisation et sans déplacement » (Nathalie Piégay-Gros, 2014) et pour mettre à distance le caractère « clos », « achevé » prêté aux archives anciennes, dans ces journées d’études, il s’agira de saisir à la fois les dynamiques qui interviennent dans la transmission et la conservation des écrits formant archives et la dimension processuelle de fabrique des institutions (Guéry, 2003). Par leurs activités archivistiques, les acteurs des temps passés ont affermi les institutions (Lemaigre-Gaffier et Schapira 2019). L’intérêt porté aux liens entre archives et institutions est une manière de dénaturaliser les unes et les autres, voire d’interroger de manière réflexive la manière dont l’histoire institutionnelle a pu se saisir des archives comme d’une évidence.

 

Afin de dépasser la naturalisation des archives et des institutions, nous proposons de mettre l’accent sur les dynamiques de transmission archivistique.

Le premier volet s’intéressera aux politiques d’archivage, qui fondent et traduisent les dynamiques de mise en forme et de transmission. Des travaux récents ont montré les bénéfices qu’il y avait à étudier les constructions archivistiques au sein d’institutions qui n’étaient pas dévolues au premier chef à l’archivage (Chapron et Henryot 2023) : on s’intéressera donc ici aussi bien à une université, une abbaye, une municipalité, qu’à un secrétariat d’État ou une cour souveraine, etc.

À défaut de règlements explicites qui définissent ce que l’on garde et ce que l’on jette, qui décide de garder et qui garde, où et comment on ordonne etc., des inventaires d’archives contextualisés peuvent exprimer en creux ces processus. S’y ajoutent, pour l’époque moderne, des mémoires historiques, des histoires d’archives. L’examen sera attentif aux classements et catégories créés, mais aussi à ce qu’ils induisent en matière de destructions, d’occultations. On pourra aussi considérer les hiérarchisations produites par les supports, les contenants et les lieux de conservation.

 

Un deuxième volet considérera les individus, « producteurs » et/ou archivistes, et leur place dans les constructions archivistiques. Les « producteurs » dont l’archivistique fait aujourd’hui la référence principale des groupements d’archives2 ne se dissocient pas nécessairement des archivistes aux temps médiévaux et modernes. Qui sont au fond les individus qui ont pris en charge les activités d’archivage ? Quels étaient leurs statuts ? En toutes circonstances, parce qu’il y a un « pouvoir de l’archive » (Schenk, 2014), archiver les constitue, en tant qu’individus ou que membres d’une organisation, autant qu’ils constituent les archives. Il faudra replacer leur action dans ses logiques sociales (où l’archivage reste réalisé parmi d’autres tâches), politiques (une activité prise enfin dans des rapports de pouvoir dans lesquels étaient impliqués ses auteurs), et enfin, savantes (une activité archivistique et historiographique). Les contributions pourront faire une place aux compétitions et rapports de pouvoir entre acteurs que traduisent ou induisent les transmissions documentaires.

 

Enfin, la construction archivistique et son rôle dans les processus d’institution(-nalisation) (Lamazou Duplan 2021) passent par les usages qui en sont faits en leur temps ou sur le temps long. L’éventail en est large : usages administratifs, mémoriels, historiens, politiques, sociaux, etc. S’il est courant, dans le champ du contemporain, d’avoir à lutter face aux institutions pour la communication d’archives ou de mettre au jour des expurgations d’archives opérées par leurs gestionnaires lors de changements de pouvoir, de tels phénomènes restent à inventorier à l’échelle des temps médiévaux et modernes.

 

Les propositions de communication d’une demi-page accompagnée d’un titre et d’une bibliographie succincte sont à envoyer jusqu’au 7 juillet 2023 à l’adresse jdeloye[at]unistra.fr accompagnées d’un court curriculum vitae des candidat.e.s comprenant leurs coordonnées.

 

Comité d’organisation

Thomas Brunner, maître de conférences en Histoire médiévale, Université de Strasbourg, UMR3400.
Laurence Buchholzer, maîtresse de conférences en Histoire médiévale, Université de Strasbourg, UMR 3400
Juliette Deloye, maîtresse de conférences en Histoire moderne, Université de Strasbourg, UMR 3400

 

Bibliographie indicative

Étienne Anheim, Olivier Poncet, « Fabrique des archives, fabrique de l’histoire », Revue de Synthèse, n° 125, 2004, p. 1‐14.

François Buton, « Histoires d’institutions », Raisons politiques, n° 40, 2011, p. 21‑41.

Emmanuelle Chapron, Fabienne Henryot, Archives en bibliothèques (xvie-xxie siècles), Lyon, ENS Éditions, 2023.

Pierre Chastang, « L’archéologie du texte médiéval. Autour de travaux récents sur l’écrit au Moyen Âge », Annales. Histoire, Sciences Sociales, vol. 63, n° 2, 2008.

Liesbeth Corens, Kate Peters, Alexandra Walsham (ed.), Archives and information in the Early Modern World, Oxford, British Academy Publications, 2018.

Maria Pia Donato, Les archives du monde. Quand Napoléon confisqua l’histoire, traduit par Carole Walter, Paris, PUF, 2020. Traduction de L’archivio del mondo-Quando Napoleone confiscò la storia (Rome, Laterza, 2019).

Arnold Esch, “Überlieferungs-Chance und Überlieferungs-Zufall als methodisches Problem des Historikers”, dans idem, Zeitalter und Menschenalter. Der Historiker und die Erfahrung vergangener Gegenwart, Munich, Beck, 1994, p. 39-69.

Arnaud Fossier, Éric Monnet, « Les institutions, mode d’emploi », Tracés. Revue de Sciences humaines, n° 17, 2009, p.7‐28.

Markus Friedrich, Die Geburt des Archivs: Eine Wissensgeschichte, München, De Gruyter Oldenbourg, 2013.

Randolph C. Head, Maria de Lurdes Rosa (ed.), Rethinking the Archive in Pre-Modern Europe. Family Archives and their Inventories from the 15th to 19th Century, Lisbonne, IEM, 2015.

Alain Guery, « Institution. Histoire d’une notion et de ses utilisations dans l’histoire avant les institutionnalismes », Cahiers d’économie Politique, n° 44-1, 2003, p. 7‐18.

Véronique Lamazou-Duplan (dir.). Les archives familiales dans l’Occident médiéval et moderne : Trésor, arsenal, mémorial. Nouvelle édition [en ligne]. Madrid : Casa de Velázquez, 2021.

Pauline Lemaigre-Gaffier et Nicolas Schapira, « Introduction », Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles [En ligne], | 2019, mis en ligne le 30 avril 2019.

Joseph Morsel, « Du texte aux archives : le problème de la source », dans Eliana Magnani (éd.), Le Moyen Âge vu d’ailleurs, hors-série no 2 du Bulletin du centre d’études médiévales, Auxerre, 2008.

Nathalie Piégay-Gros, « Récits d’archives », Ecrire l’histoire 13-14, Dossier Archives coordonné par Sophie Coeuré et Claude Millet, 2014.

Olivier Poncet, « Archives et histoire : dépasser les tournants », Annales. Histoire, Sciences Sociales, vol. 74, n° 3-4, 2019, p. 711-743.

Jacques Revel, « L’Institution et le social [1995] », dans Un parcours critique : douze exercices d’histoire sociale, Paris, France, Galaade, 2006.

Denis Richet, La France moderne, l’esprit des institutions, Paris, Flammarion, 1973.

Dietmar Schenk, « Pouvoir de l’archive et verité historique », Écrire l’histoire 13-14, Dossier Archives coordonné par Sophie Coeuré et Claude Millet, 2014, p. 35-54.

 

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1 La partition chronologique épouse celle des séries en Alsace et en Moselle, où les « séries modernes » sont closes en 1870.

2 Archives : « Ensemble des documents, quels que soient leur date, leur lieu de conservation, leur forme et leur support, produits ou reçus par toute personne physique ou morale et par tout service ou organisme public ou privé dans l’exercice de leur activités » (art. L.211-1 du Code du patrimoine) quels que soient leur type et leur support, créé ou reçu de manière organique et utilisé par une personne physique ou morale dans l’exercice de ses activités ». Producteur : « personne physique ou morale, publique ou privée, qui a produit, reçu et conservé des archives dans l’exercice de son activité. »

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Actualités de l'ARCHE
news-13533 Tue, 16 May 2023 13:40:17 +0200 Appel à dossiers thématiques /actualites/actualite/appel-a-dossiers-thematiques La revue Source(s). Arts, Civilisation et Histoire de l’Europe lance un appel à dossiers thématiques pour parution à partir de 2024/25. Les dossiers sont structurés autour de la publication d’une source inédite, accompagnée d’une présentation et d’un appareil critique. Les articles, au nombre de six à huit avec un volume entre 40 000 et 50 000 signes, se construisent en rapport avec la source ou avec le champ thématique dont elle relève. En général, le dossier ne se cantonne pas à une seule période.

La soumission du projet de dossier thématique se fera sous forme d’un argumentaire d’environ 500 mots avec des références bibliographiques. Tous les articles envoyés dans le cadre d’un projet validé par le Comité éditorial seront soumis au processus d’évaluation en double aveugle. Les propositions de dossier doivent être adressées à André Gounot (<gounot[at]unistra.fr>).

La revue est consultable dans sa version numérique sur le site de l'Ouvroir (https://www.ouvroir.fr/sources/).

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Actualités de l'ARCHE
news-13534 Tue, 16 May 2023 13:40:17 +0200 Appel à articles d’information et de discussion /actualites/actualite/appel-a-articles-dinformation-et-de-discussion La revue Source(s). Arts, Civilisation et Histoire de l’Europe lance un appel à des contributions pour parution dans sa rubrique Varia réservée à des informations sur des projets en cours et des colloques, à des positions de thèse ainsi qu’à des débats méthodologiques et des réflexions sur des sources inédites.

Les contributions à la rubrique Varia ne devront pas excéder 30 000 signes. Elles sont à adresser à André Gounot (gounot[at]unistra.fr).

La revue est consultable dans sa version numérique sur le site de l'Ouvroir (https://www.ouvroir.fr/sources/).

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Actualités de l'ARCHE
news-13260 Wed, 22 Mar 2023 07:35:10 +0100 La sorcière, entre objet historique et icône féministe Regards scientifiques sur l’utilisation d’une figure fascinante /actualites/actualite/la-sorciere-entre-objet-historique-et-icone-feministe-regards-scientifiques-sur-lutilisation-dune-figure-fascinante

Argumentaire

Cette figure est utilisée de façon récurrente dans de nombreux espaces géographiques et se décline sous des aspects très différents selon les époques et les cultures, exerçant une fascination qui attire souvent les regards de façon irrésistible, qui subjugue par ses aspects aguichants ou qui peut paralyser le recul et la critique nécessaires à une étude prudente et approfondie.

La question de la définition de la sorcière est essentielle pour recenser la diversité des cas présents dans le temps et l’espace. La sorcellerie ne se décline pas qu’au féminin, comme la présence d’hommes l’atteste dans des proportions variables selon les régions (80% en Normandie à l’époque moderne). Le nombre de cas est un sujet continuellement révisé au vu des archives nouvellement exploitées, et également débattu suivant les interprétations ou extrapolations parfois exagérées pour étayer des thèses allant jusqu’à la manipulation. La célèbre militante écoféministe américaine qui se revendique sorcière, Starhawk, avance le chiffre de 9 millions de condamnations.

Se pose alors la question de la légitimité à utiliser la figure de la sorcière. Les acteurs et actrices d’un militantisme contemporain s’affichant par exemple comme wicca ou éco-féministes, entre autres mouvements très nombreux, prônent la réhabilitation des cas historiques judiciaires, et présentent la chasse aux sorcières comme un modèle absolu de féminicide. L’Ecosse et la Catalogne ont officiellement réhabilité en 2022 des milliers d’accusées avec une forte publicité médiatique. Que signifient les demandes actuelles de réhabilitation d’accusées dont la mort remonte pour certains à un demi-millénaire ?

Ce sujet dans l’air du temps fait état d’une récupération par des non-experts (journalistes, écrivain(e)s, influenceuses, « magiciennes » professionnelles – tireuse de cartes, « witch » avec un don de voyance, d’ensorcellement…) qui peuvent être animés par des objectifs mercantiles ou par un gain de notoriété. Une certaine confusion des genres peut parfois même se rencontrer au sein de la recherche universitaire. L’exemple de Jules Michelet qui a forgé dès 1862 l’image fantasmée d’une sorcière rebelle qui lutterait avec des desseins féministes avant la lettre, montre la persistance de cette interprétation qui érige la sorcière en symbole de revendications parfois anachroniques. Les chercheurs faisant preuve d’expertise et de compétences méthodologiques pour étudier un fait historique sont-ils les seuls aptes à pouvoir produire une analyse et une interprétation du phénomène ? Quelles sont les conditions nécessaires pour faire autorité en la matière ?

Cette journée d’études propose d’interroger avec un regard universitaire multidirectionnel la validité des arguments présentés pour démontrer que la sorcière est une icone féministe. Les éclairages scientifiques et historiographiques pourront mettre en lumière un débat d’actualité grand public souvent très polarisé autour d’une figure qui fascine de façon quasi systématique. La sorcière interroge ainsi les chercheurs de disciplines aussi variées que l’histoire, l’histoire de l’art, la théologie, la philosophie, la psychologie, la sociologie, l’ethnologie, l’anthropologie, les sciences de l’information et de la communication ou la littérature, sans être exhaustif.

La réflexion interdisciplinaire portera sur un espace géographique étendu à l'aire d'influence de mouvements féministes actuels œuvrant à l’échelle local ou mondial, incluant l’ensemble des espaces européens, américains, africains, asiatiques et océaniens, et sur un temps large qui englobe les quatre périodes historiques.

La journée d'études est organisée par l’UMR 3400 – ARCHE de l’Université de Strasbourg.

Elle se déroulera le vendredi 2 juin à l'Université de Strasbourg dans la salle de conférence de la MISHA et en visioconférence.

 

Modalités de contributions

Le format des communications est limité à 10 - 15 mn par intervenant pour permettre de plus longs moments de discussions qui pourront nourrir la future publication.

Les propositions de communication avec un résumé d’une page maximum et un CV biobibliographique de 5 lignes sont à envoyer à maryse.simon@unistra.fr

pour le 1er avril 2023.

 

Comité scientifique

Maryse SIMON, Antoine FOLLAIN et Clémence VIAL-DETAMBEL (ARCHE – UMR 3400)

 

Lieux

  • MISHA - Maison Interuniversitaire des Sciences de l'Homme - Alsace, Salle de Conférence - 5, allée du Général Rouvillois
    Strasbourg, France (67)
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news-13237 Fri, 17 Mar 2023 12:58:39 +0100 Christian Baechler reçoit le prix Edouard Bonnefous 2022 https://www.institutdefrance.fr/actualites/remise-du-grand-prix-et-des-prix-2022-de-la-fondation-edouard-bonnefous-institut-de-france/ Christian Baechler reçoit le prix Edouard Bonnefous 2022 de l'Académie des sciences morales et politiques pour l'ensemble de son oeuvre. Actualités de l'ARCHE news-13236 Fri, 17 Mar 2023 12:54:46 +0100 Christian Baechler reçoit le prix Guizot 2022 https://www.academie-francaise.fr/christian-baechler Christian Baechler reçoit le prix Guizot 2022 de l'Académie française pour son livre "La trahison des élites allemandes. Essai sur le rôle de la bourgeoisie culturelle 1770-1945" Actualités de l'ARCHE news-13066 Mon, 13 Feb 2023 16:00:32 +0100 Prix Mnémosyne 2023 /actualites/actualite/clemence-vial-detambel-recoit-la-1ere-mention-speciale-2023-de-lassociation-mnemosyne Clémence Vial-Detambel reçoit la 1ère mention spéciale 2023 de l'association Mnémosyne pour son mémoire intitulé Les villageoises à l’épreuve de la criminalité. Témoins, victimes et criminelles : l’étude du comté de Blâmont de 1599 à 1624, réalisé sous la direction d’Antoine Follain (université de Strasbourg).

Toutes nos félicitations pour cette distinction !

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news-12709 Thu, 10 Nov 2022 15:45:15 +0100 La sorcière, de la réalité historique à l’icône féministe https://savoirs.unistra.fr/societe/la-sorciere-de-la-realite-historique-a-licone-feministe Rencontre avec Maryse Simon, spécialiste de la sorcellerie - par Marion Riegert, dans Savoir(s) Actualités de l'ARCHE news-12708 Thu, 10 Nov 2022 15:39:59 +0100 L’Alsace face au nazisme https://savoirs.unistra.fr/eclairage/lalsace-face-au-nazisme Rencontre avec Catherine Maurer et Jérôme Schweitez par Marion Riegert dans Savoir(s) Actualités de l'ARCHE news-12553 Tue, 11 Oct 2022 07:13:00 +0200 Contrat doctoral - Université Lyon 2 /actualites/actualite/contrat-doctoral-universite-lyon-2 Contrat proposé dans le cadre du projet FabLight Contrat doctoral en histoire de l’art – Université Lumière Lyon 2

Dans le cadre du projet ANR FabLight, La fabrique de l'éclairage dans les arts visuels au temps des Lumières, l’Université Lumière Lyon 2 recrute un doctorant ou une doctorante en histoire de l’art


Prise de fonctions : Ier janvier 2023

Durée : 36 mois

Date limite de candidature : 12 novembre 2022

 

A la croisée de l’histoire de l’art, de l’histoire des sciences et techniques et des sciences informatiques le projet Fablight vise à étudier, la fabrique de l’éclairage dans les arts visuels tant dans ses dimensions pratiques et matérielles (ateliers et académies d’art) que dans ses représentations (effets de lumière dans la peinture). L’objectif est d’offrir un enrichissement mutuel des outils et méthodes d’analyse en sciences historiques et en sciences informatiques afin de produire des avancées significatives dans la connaissance et la compréhension du fait lumineux dans la peinture européenne du XVIIIe siècle. En mettant en évidence de manière tangible et inédite l’écart entre l’imaginaire des peintres et la réalité optique et physique des propriétés de la lumière, FabLight vise à interroger ce que l’expression du fait lumineux dans les arts visuels donne à voir et donne à penser à une période clé de l’histoire des sciences, des techniques et des idées. Dans la mouvance des Visual Studies, le projet mettra en tension les enjeux esthétiques des artistes avec l’évolution des spéculations philosophiques, théologiques et scientifiques dont la lumière est l’objet.

 

Rôle :

La doctorante ou le doctorant sera rattaché à l’axe du projet coordonné par le Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes (LARHRA, UMR 5190), en interaction avec les équipes des deux autres partenaires, le Centre Alexandre Koyré (CAK, UMR 8560) et le Laboratoire d’Informatique Signal et Images de la Côte d’Opale (LISIC, EA 4491). Elle ou il sera inscrit à l’Université Lumière Lyon 2, au sein de l’Ecole doctorale ED 483 Sciences sociales.

La thèse sera co-dirigée par deux spécialistes en histoire de l’art du XVIIIe siècle.

 

Activités :

Tâches principales :

  • Rédaction d'une thèse de doctorat portant sur un sujet relatif aux liens entre théorie et pratique des savoirs sur la lumière et l’ombre dans les arts visuels de la deuxième moitié du XVIII e siècle. Si l’étude porte plus spécifiquement sur l’espace français, elle devra comporter une dimension comparatiste à l’échelle européenne,
  • Contribuer à l’élaboration d’un corpus de textes et d’images en lien avec le projet (repérages, dépouillements et analyses de sources visuelles et textuelles),
  • Contribuer à alimenter les ressources documentaires sur la plateforme collaborative de travail.

Tâches secondaires :

  • Participer à l’organisation des réunions internes ainsi qu’aux manifestations et rencontres scientifiques liées au projet (journées d’études, séminaires, workshops),
  • Contribuer à la diffusion des connaissances générées au cours du projet sous la forme de publications et de communications, tant à destination de la communauté académique que d’un public plus large,
  • Collaborer à l’enrichissement d'un site web présentant l'avancement du projet,
  • Contribuer à la réalisation d’une exposition virtuelle.

 

Compétences attendues :

  • Etre titulaire d’un diplôme de master en histoire de l’art,
  • Posséder un très bon niveau dans cette discipline et avoir déjà fait preuve d’aptitudes à la recherche,
  • Savoir construire une problématique originale,
  • Intérêt pour les croisements entre arts, sciences et techniques (des connaissances en physique seraient un plus),
  • Intérêt pour l’application des technologies numériques à l’histoire de l’art,
  • Bonnes capacités d’expression orale et écrite en français,
  • Une bonne maîtrise de l’anglais est souhaitable ; des connaissances dans une autre langue (allemand, espagnol, italien, néerlandais...) seraient appréciées,
  • Sens du relationnel et du contact,
  • Autonomie dans le travail mais capacité de travail en équipe, et notamment capacité à construire le dialogue de manière transversale avec les équipes en histoire des sciences et en informatique,
  • Forte motivation et efficacité.

 

Contexte de travail :

Le Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (LARHRA, UMR 5190) est une unité mixte de recherche du CNRS établi sur deux sites, Lyon et Grenoble, et placé sous la tutelle des Universités
Lumière Lyon 2, Jean Moulin Lyon 3, Grenoble Alpes et de l'ENS de Lyon.

Spécialisée en histoire et en histoire de l’art des périodes modernes et contemporaines, l’unité couvre la plupart des champs historiographiques avec une masse critique qui lui permet de compter parmi les
principaux centres de recherches en sciences historiques en France. Le LARHRA comprend 80 membres permanents, 15 personnels d’appui à la recherche et 113 doctorantes et doctorants.

Les recherches menées dans le cadre de FabLight s’inscriront au sein de l’axe Arts, Images, Sociétés qui fédère les chercheurs en histoire de l’art et en études visuelles et matérielles.

Le lieu de travail est situé à la MSH Lyon Saint-Etienne, à Lyon.

La personne recrutée travaillera avec la coordinatrice scientifique de l’ensemble du projet et sera amenée à collaborer étroitement avec l’ensemble des membres du projet

 

Contraintes et risques : Des déplacements dans le cadre des réunions de travail, manifestations scientifiques et missions de terrain sont à prévoir (France et étranger)

 

Salaire brut mensuel : 2 044 € brut


Les entretiens pour ce poste auront lieu dans la deuxième quinzaine de novembre 2022

Les questions concernant cette offre peuvent être adressées à Sophie Raux, sophie.raux[at]univ-lyon2.fret à Martial Guédron, guedron[at]unistra.fr

Une brève description du projet est accessible sur http://larhra.ish-lyon.cnrs.fr/anr-fablight

Les candidatures nécessitent (1) une lettre de motivation, (2) une manifestation d’intérêt pour la thématique et l’approche interdisciplinaire proposée, (3) un curriculum vitae et (4) deux lettres de
recommandation

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Actualités de l'ARCHE
news-12552 Tue, 11 Oct 2022 07:04:25 +0200 Sous le signe de Saxo / Under the Sign of Saxo /actualites/actualite/sous-le-signe-de-saxo-under-the-sign-of-saxo Sous le signe de Saxo / Under the Sign of Saxo
Histoire, identité et nation dans la Geste des Danois / History, Identity and Nation in the History of the Danes

Colloque international / International Symposium

 

Appel à communications

Dans la plupart des pays européens, la constitution de l’identité nationale est un phénomène dont l’on situe traditionnellement la naissance entre les XVIIIe et XIXe siècles. Il en est de même pour le Danemark où la perte de la Norvège en 1814 et la défaite de 1864 face à la Prusse et son alliée l’Autriche revêtent une importance toute particulière. Les prémisses de ce phénomène sont toutefois perceptibles dès le Moyen Âge, la Geste des Danois occupant à ce titre une place primordiale. Commencée vers 1180 sous l’impulsion de l’archevêque Absalon et achevée autour de 1210, son auteur, Saxo Grammaticus, propose ici une histoire monumentale des souverains danois sur plus de 2000 ans. Après une préface incluant une description géographique du Nord, Saxo consacre une première partie de son œuvre aux rois mythiques du Danemark en faisant débuter son récit avec l’ascension au trône de Dan, le fondateur éponyme de la nation danoise. Puis, dans un second temps, il aborde les règnes successifs des souverains historiques, de Harald à la Dent Bleue (v. 958-v. 985), que l’historiographie traditionnelle présente comme l’unificateur et l’évangélisateur du Danemark, à Valdemar le Grand (1157-1182).

Si cette immense fresque latine connaît une diffusion limitée au Moyen Âge, elle bénéficie d’un important regain d’intérêt dès le début de l’époque moderne. Le Danemark se dote ainsi d’un glorieux passé et, à certains égards, la Geste des Danois apparaît comme un texte fondateur à l’image de l’Iliade en Grèce, de l’Énéide en Italie, de la Chanson de Roland en France et de la Chanson des Nibelungen en Allemagne. Avec l’édition princeps de 1514, la Geste des Danois devient une référence incontournable pour l’historiographie danoise jusqu’au Siècle des Lumières, tandis qu’elle suscite davantage une lecture hostile du côté suédois. Mais si les historiens actuels se montrent plus prudents à l’égard de la véracité de ce récit, la Geste des Danois reste aujourd’hui une source centrale pour étudier le Danemark médiéval et est à ce titre perçue comme le grand classique du Moyen Âge danois. Elle demeure toutefois une œuvre relativement méconnue à l’étranger, même si elle a servi de matrice à plusieurs réécritures célèbres, en premier lieu les légendes de Guillaume Tell en Suisse et de Hamlet en Angleterre.

Le colloque entend mettre en lumière la constitution d’une identité nationale danoise en se focalisant notamment, mais non exclusivement, sur Saxo et son œuvre. Les contributions pourront porter sur l’archéologie et les textes antérieurs à la Geste des Danois, par exemple pour confronter le récit de Saxo à la réalité historique, sur la réception médiévale de la Geste des Danois avant l’édition de 1514, sur la période durant laquelle cette œuvre est considérée comme une « Bible » nationale, surtout à l’occasion des conflits avec la Suède, sur la naissance de l’historiographie danoise moderne et le changement de paradigme, au profit notamment de la préhistoire, de l’archéologie et du récit viking, sans pour autant négliger la réception contemporaine de Saxo, entre autres à travers les nombreuses traductions.

Les interventions pourront être présentées en français ou en anglais. Les propositions de communication d’environ 300 mots sont attendues au plus tard pour le 31 décembre 2022 avec une courte biographie. Elles seront à retourner aux adresses suivantes : christian-bank.pedersen[at]unicaen.fr et simon.lebouteiller[at]unicaen.fr

 

Call for papers

In most European countries, the formation of national identity is a phenomenon whose birth is traditionally situated between the 18th and 19th centuries. This is also the case for Denmark where the loss of Norway in 1814 and the 1864 defeat to Prussia and its Austrian ally are of particular importance. The premises of this phenomenon are however already perceptible in the Middle Ages, the Gesta Danorum (The History of the Danes), occupying a primordial place in this respect. Begun around 1180 at the instigation of Archbishop Absalon and completed around 1210, its author, Saxo Grammaticus, offers in his work a monumental history of Danish sovereigns over more than 2000 years. After a preface including a geographical description of the North, Saxo devotes the first part of his work to the mythical kings of Denmark, starting his story with the ascension to the throne of Dan, the eponymous founder of the Danish nation. Then, in a second section, he approaches the successive reigns of historical sovereigns, from Harald Bluetooth (c. 958-c. 985), considered by traditional historiography as the unifier and evangelizer of Denmark, to Valdemar the Great (1157-1182).

This immense Latin fresco, which attained only a limited circulation in the Middle Ages, benefits from a major revival of interest from the beginning of the modern era. Denmark thus acquires a glorious past and, in certain respects, the Gesta Danorum appears as a founding text like the Iliad in Greece, the Aeneid in Italy, Roland’s Song in France and the Song of the Nibelungs in Germany. With the first edition of 1514, the Gesta Danorum became an essential reference for Danish historiography until the Age of Enlightenment, while it provoked a more hostile reading on the Swedish side. If current historians are more cautious about the veracity of this account, the Gesta Danorum remains today a central source for studying medieval Denmark and is therefore perceived as the great classic of the Danish Middle Ages. However, it is still a relatively unknown work abroad, even if it served as a source of inspiration for several famous rewritings, such as the legends of William Tell in Switzerland and Hamlet in England.

The symposium intends to study the constitution of a Danish national identity by focusing on Saxo and his work, albeit not exclusively. Contributions may relate to archeology and texts prior to the Gesta Danorum – for example to compare Saxo’s account with historical reality –, to the medieval reception of the Gesta Danorum before the 1514 edition, or to the period during which this work is considered as a national “Bible”, especially during the conflicts with Sweden. Contributions may also give thought to the birth of modern Danish historiography and the change of paradigm, in particular for the benefit of prehistory, archeology and the Viking story, or examine the contemporary reception of Saxo, for instance through the many translations.

The papers will be in French or in English. Paper proposals (approximately 300 words) must be sent by the 31st of December 2022 with a short abstract. They will be sent to the following e-mail addresses: christian-bank.pedersen[at]unicaen.fr et simon.lebouteiller[at]unicaen.fr

 

Comité d’organisation / Organizing committee : Christian Bank Pedersen (Caen), Simon Lebouteiller (Caen), Ingvil Brügger Budal (Bergen), Caroline Olsson (Lyon), François Émion (Paris), Frédérique Harry (Paris), Jules Piet (Strasbourg), Peter Andersen (Strasbourg)

Laboratoires partenaires / Partnerships : UR 4254 (ERLIS, Caen), EA 1853 (LCE, Lyon 2), UR 3556 (REIGENN, Paris), UMR 3400 (ARCHE, Strasbourg), HVL (Høgskulen, Bergen)

Lieu / Place : Auditorium du Château de Caen / Auditorium of the Caen Castle

Dates / Dates : 23-24/06/2023

 

Conférencier principal / Keynote speaker :

Mia Münster-Swendsen, Professeur, Université de Roskilde / Professor, Roskilde University : “(Re)constructing the Past – Saxo and Contemporary European Historiographies”

 

Date-limite pour les propositions de communication / Deadline for paper proposals : 31/12/2022

Envoi / Submission : christian-bank.pedersen[at]unicaen.fr + simon.lebouteiller[at]unicaen.fr

 

 

 

 

 


 

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news-12218 Mon, 04 Jul 2022 21:38:31 +0200 Rapport de la Commission historique pour l’histoire de la Reichsuniversität Straßburg (RUS) https://www.unistra.fr/universite/notre-histoire/rapport-de-la-commission-historique-pour-lhistoire-de-la-reichsuniversitaet-strassburg-rus Actualités de l'ARCHE news-11142 Fri, 22 Apr 2022 00:00:00 +0200 Nouveaux membres /actualites/actualite/nouveaux-membres-4 L'ARCHE s'agrandit de 2 nouveaux membres associés. Découvrez leurs travaux ! Docteur.e.s de l'équipe et désormais associés : bienvenue à nouveau !

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news-10876 Wed, 16 Mar 2022 10:14:00 +0100 Nouveaux membres /actualites/actualite/nouveaux-membres-3 L'ARCHE s'agrandit de 2 nouveaux membres associés. Découvrez leurs travaux Docteur.e.s de l'équipe et désormais associés : bienvenue à nouveau !

  • Yuko Katsutani

    Docteur en Histoire de l'art
    Cross-border Post-doctoral Research Fellow of the Japan Society for the Promotion of Science (JSPS) attaché à l’université Kokugakuin (Tokyo)

  • Nicolas Tatessian

    Docteur en Histoire médiévale
    Professeur agrégé et certifié d'Histoire-Géographie

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news-10779 Mon, 28 Feb 2022 11:38:04 +0100 Source(s) http://www.ouvroir.fr/sources/ Source(s) est désormais accessible en ligne sur PAREO, nouvelle plateforme de revues de la MISHA. Actualités de l'ARCHE Publications de l'ARCHE news-10773 Mon, 28 Feb 2022 08:30:03 +0100 Ukraine /actualites/actualite/ukraine L’unité de recherche ARCHE exprime sa profonde solidarité avec les chercheurs, les étudiants, et avec l’ensemble de la société ukrainienne, victimes de l’intervention militaire de la Russie.

L’entrée des forces armées russes et les bombardements sur l’Ukraine, engagés le 24 février 2022, constituent un événement historique d’une violence et d’une ampleur inouïe qui fait écho aux drames du passé. Nul ne sait quand et comment finira cette guerre mais nous connaissons déjà son coût pour la paix en Europe et dans l’espace post-soviétique.

Face aux usages belliqueux de l’histoire et à l’étouffement du pluralisme politique, les chercheurs doivent plus que jamais élever la voix pour refuser une instrumentalisation infondée de l’histoire et de la mémoire et faire valoir la raison critique.

En partenariat avec les chercheurs ukrainiens, russes et européens, ARCHE  continuera à porter la parole des sciences humaines et sociales contre la violence armée et la négation des crimes du passé. Elle apportera aussi son soutien aux voix indépendantes et courageuses qui tentent de se faire entendre en Russie et dans la région.

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news-10700 Tue, 08 Feb 2022 13:52:26 +0100 Lettre d'information n° 6 - février 2022 https://histoire.unistra.fr/websites/arche/newsletter/fevrier_2022/fevrier_2022.html Les dernières nouvelles du labo Actualités de l'ARCHE news-10679 Thu, 03 Feb 2022 12:38:26 +0100 Les dessous de la grimace dans les arts https://recherche.unistra.fr/actualites-recherche/actualites-de-la-recherche/les-dessous-de-la-grimace-dans-les-arts Entretien avec Martial Guédron Actualités de l'ARCHE