Euroscientia: localisation et circulation des savoirs dans l'Europe moderne

Programme ANR – DFG (2011-2013)


Le projet EUROSCIENTIA vise à réunir autour d’un noyau franco-allemand une équipe de chercheurs spécialistes de différents savoirs. Il a pour objet l’étude de la constitution et de l’institutionnalisation des savoirs d’Etat dans des contextes institutionnels différents entre 1750 et 1850. On entend par « savoir d’État » des savoirs multiples conçus et reconfigurés pour et par les États et leurs agents. L’objectif est de mieux comprendre la transformation de la République des lettres en une organisation à la fois nationale mais aussi transnationale et internationale. La métaphore spatiale renvoie tout à la fois à une topologie abstraite, celle des domaines de savoirs et de leurs relations de contiguïté et de dépendance, et à une géographie concrète des localisations, des circulations et des réseaux entre capitales et territoires. Une attention particulière sera accordée à l’impact des transformations territoriales suscitées par les guerres révolutionnaires et la constitution de l’Empire français. La dimension franco-allemande du projet permettra de travailler simultanément distance et proximité, distance des institutions et des pratiques savantes, proximité territoriale et politique, sans perdre de vue les retours extra-européens. Des journées d’études, des séminaires et un atelier doctoral structureront le programme. Un site présentera en open access à la communauté scientifique les activités du groupe ainsi qu’une cartographie dynamique des savoirs d’État en Europe : l'ensemble formera un Système d'Information Historique qui est destiné à devenir une plate-forme collaborative, ouverte aux chercheurs souhaitant y héberger leurs données et leur donner une sortie graphique. Un ouvrage collectif publié en anglais viendra clore le projet.

Les universités partenaires de ce projet sont l’université de Paris 1, représentée par Christine Lebeau, l’université de Strasbourg, représentée par Isabelle Laboulais, l’université de Cologne représentée par Jakob Vogel et l’université d’Augsbourg représentée par Lothars Schilling.