Présentation
Commencée il y a plusieurs années avec des étudiants en séminaire de paléographie, cette opération a pris davantage d'importance en 2009-2010. Il s'agit de la transcription, de l'édition et de l'exploitation des registres de comptes du village du Petit-Quevilly en Normandie, « banlieue de Rouen ».
Cette source avait été repérée par Marc Bloch qui la signale dans une note de bas de page de ses Caractères originaux de l'histoire rurale française... (1931) alors qu'il n'avait fait que lire l'inventaire de la série G des Archives départementales de la Seine-Inférieure. Nous l'avons exploitée sommairement dans les années 1980. Fort de notre autorité scientifique en la matière - cf. FOLLAIN, Antoine, Le village sous l'Ancien Régime... (2002) - nous pouvons maintenant affirmer que pour les XVIe et XVIIe siècles il s'agit des plus riches archives villageoises de tout le cœur du royaume.
Elles comprennent des comptes en forme de « journal de caisse », organisés en deux séries gérées par les mêmes officiers de village : une série religieuse de 1551 à 1626 composée de comptes restants d'un registre disparu, de 1551 à 1556, et d'une registre de 1556 à 1626, et surtout une série de comptes civils de 1567 à 1659, composée d'un registre de 1567 à 1624 et d'un registre de 1624 à 1659. Le fonds comprend aussi dix liasses de documents et des comptes religieux et civils de 1694 à 1748 qui attestent que le système e gouvernement a tenu jusqu'au XVIIIe siècle et même jusqu'aux réformes municipales de 1787-1789.
Le projet consiste donc à transcrire puis éditer les registres des XVIe et XVIIe siècles, avec un bouquet d'articles écrits pour certains par des collègues, et pour d'autres avec des étudiants dans le cadre des « mission de recherche » du séminaire de master « Le village sous l'Ancien Régime ».
Les fichiers sont déposés sur une « plateforme collaborative de travail » et accessibles par le web avec une synchronisation automatisée qui permet à chacun des collaborateurs de disposer de la toute dernière version des textes transcrits et annotés.
La source intéresse en premier l'histoire des rapports entre les collectivités et l'Etat. Mais elle ouvre sur l'histoire culturelle aussi bien que sur l'histoire économique. Ce projet intéresse des collègues qui étudieront le langage (Catherine Bougy, maître de conférences à l'université de Caen, spécialiste en dialectologie), la vie religieuse (Anne Bonzon, maître de conférences à l'université Paris VIII), la commande artistique (Sophie Duhem, maître de conférences à l'université de Toulouse II), les usages monétaires (Jérôme Jambu, maître de conférences à l'université de Lille III), les rapports avec la ville et banlieue de Rouen (Clément Gurvil, docteur de l'EHESS, ATER à l'université d'Angers), la connaissance du droit par les justiciables et la pratique judiciaire (Isabelle Brancourt, CR1 au CNRS, Habilitée à Diriger des Recherches). Des thèmes comme la forêt, la fiscalité, les services militaires, etc. seront encore développés.
Sont intéressés aussi l'Office Universitaire d'Etudes Normandes (université de Caen) et la Fédération des Sociétés Savantes de Normandie.
La transcription et l'édition ont été effectués par Antoine Follain, professeur des universités, avec Axelle Acker, Pierre Amoros, Hervé Anstett, Aline Aubertin, Laetita Ayache, Manon Baillet, Jeremy Beaudet, Adèle Berthout, Aurélie Bludszus, Lydia Bonnal, Chloé Bous, Loriane Buffet, Céline Butthighoffer, Marie-Laure Chauvel, Claire Chevanne, Tonia Coletta, Chantal Combot, Mathieu Compère, Baptist Cornabas, Sylvain Cothias, Constance Deny, Jonathan Derhan, Chloé Desforge, Sophie Doer, Pierre Dornier, Adrien Ehrsam, Chanitwat Ek-karat, Gaël Ernst, Margot Eschbach, Ludivine Fest, Cédric Frumholz, Nelly Gabillaut, Marie Geitner, Margot Grayer, Cindy Greyer, Jean-Noël Grognard, Ophélie Grosshans, Alain Guirsch, Maëlle Hainry, Cathy Hecker, Simon Hector, Rosine Hochuli, Charlotte Hoffmann, Laetitia Honig-North, Julien Jacquemin, Aurore Jung, Mélanie Kaspar, Caroline Kelbert, Noémie Kienlen, Alys Kleinprintz, Manuel Krommenacker, Deborah Lavenn, Gabriel Lavergne, Emilie Leromain, Bernard Lime, Philippe Lonjon, Sylvaine Louis, Juliette Marchal, Laura Marchal, Hélène Martin, Pierre-Allan Maurice, Joanna Merkel, Olivier Monier, Lucie Mosca, Soraya Mostafaoui, Véronique Muller, Léa Muziotti, Alexandre Ochem, Aline Ohl, Marine Orenga, Marjorie Perrin, Anne-Sophie Peyret, Aurélie Pisché, Barbara Poiré, Gabriel Pornet, Lucile Pouillot, Sidney Quinton, Thomas Rahoual, Laura Richert, Jules Rigobert, Ségolaine Ringler, Eglantine Rothhut, Delphine Roux, Odeleine Runser, Sotheary Sam, Laurine Sandoval, Laurie Schmidt, Deborah Schwartz, Eléonore Sibler, Laure Siegel, Pierre Soehnlen, Antoine Splet, Arnaud Stopa, Emilie Taglang, Lucie Thiery, Pascal Thill, Dimitri Thisse, Daniel Valencia, Maxime Verchot, Anaïs Viauzelange, Philippe Vogel, Emilie Vogler, Gilles Vogt, Lucie Waechter, Alicia Wehber, Mélina Wehbé, Julia Wencker, Maxime Verchot, Hélène Vergnon, Nicolas Verheye, Marine Wilhelm, Joannea Woelfli, Charlotte Wolff, et Stéphane Zoghlami, étudiants en troisième année de licence d'histoire en 2009 et 2010 et en première et deuxième année de master d'histoire en 2008, 2009 et 2010 ; Esther Van den Born, étudiante Erasmus du Katholieke Universiteit Leuven ; Pauline Courtois, Marie Lischka, Charlotte Morel, Nathalie Pascarel, Marjorie Reichstadt, Perrine Schalck et Arnaud Thiry, étudiants en première année de master d'histoire de l'art en 2009 et 2010 ; Indrah Catapoulé et Florent Toniutti, étudiants en deuxième année de master d'histoire des religions en 2009 ; Kevin Troch, doctorant ; Jean-Pierre d'Aigremont, auditeur libre ; et Jean-Claude Diedler, historien et linguiste.