Francesca Rigoni

Doctorante en histoire de l'art contemporain

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francesca.rigoni@etu.unistra.fr

Informations

Parcours universitaire

Depuis 2025 : Doctorante en Histoire de l’art, Université de Strasbourg

2024 : Master d’Histoire de l’art, Université Paris-Nanterre, mention TB.
Titre du mémoire : « Les mouleurs en plâtre italiens en France, 1830-1900 » 

Champs de recherche

  • Histoire de l’art du XIXe siècle
  • Moulages et mouleurs
  • Chaînes migratoires et diasporas professionnelles
  • Circulation d’artisans, de savoir-faire et d’œuvres dans un contexte transnational et interculturel
  • Réseaux artistiques et artisanaux à l’échelle européenne
  • Transferts culturels et artistiques, dans l’espace et dans le temps 

Thèse en cours

Titre

Entre rue et atelier. Les mouleurs en plâtre italiens en France au XIXe siècle

Direction

Julia Ramos

Résumé

Les mouleurs italiens de figures en plâtre – appelés aussi figurinai ou stucchinaj – appartiennent à une chaîne migratoire qui se constitue à partir du XVIIIe siècle. Héritière des pratiques et des techniques du modelage du stuc des monastères dominicains lucquois, la profession de figurinaio se développe dans une zone circonscrite de la péninsule italienne correspondante à la région de la vallée moyenne du Serchio en Toscane. Le mouvement migratoire, saisonnier au départ, se confine dans un premier temps à l’intérieur du territoire national et se destine par la suite en plus grande mesure à l'étranger. En France, la présence de mouleurs italiens est attestée dès la fin du XVIIIe siècle et s’intensifie considérablement à partir des années 1830.

L’itinérance de la production – souvent clandestine – et la vente – majoritairement abusive – par colportage constituent l’un des traits qui plus caractérisent l’image de ces artistes-artisans, représentés, le panier au bras ou la planche sur la tête, arpenter les rues et proposer leur marchandise. Au fil du temps, des toujours plus nombreux ateliers sédentaires de création et vente apparaissent, des activités artisanales et commerciales qui, dans certains cas, prennent l’ampleur de véritables empires commerciaux.

Cette thèse vise à reconstruire et à analyser la mobilité, l’implantation, les liens et la production des mouleurs italiens en France. Elle s’attache à dresser un inventaire exhaustif des mouleurs italiens en France, à en suivre la mobilité pour tracer les itinéraires du colportage ainsi qu’à cartographier la dislocation des ateliers et des maisons de moulage. Cette recherche souhaite détailler l’organisation de la communauté des mouleurs italiens : les liens familiaux et les interactions professionnelles qui s’établissent en France, mais aussi entre France et Italie, et souvent avec d’autres pays européens. Finalement, elle vise à recenser la production des mouleurs italiens à travers un inventaire exhaustif des œuvres conservées au sein des collections françaises afin d’étudier l’adéquation au contexte d’adoption, mais aussi la diffusion de modèles provenant de l’extérieur.